Derniers articles
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« On n’est pas seuls même si on est un petit pays »
J'ai appris la nouvelle mercredi matin : mon collègue d'origine haïtienne ne viendrait pas au travail. Tous ses proches habitent non loin de Port-au-Prince. Une cellule psychologique est mise en place en urgence dans les locaux de la Bourse du travail de Saint-Denis pour venir en aide aux personnes qui le souhaitent. Je m'y rends. Des personnels de la Croix-Rouge déambulent un peu partout, des psychologues et des psychiatres sont disponibles.
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Ne pas oublier, vivre avec
A l’occasion du cycle « La non violence se fait une toile », qui s’est déroulé en novembre en Seine-Saint-Denis, Laurent Bécue Renard a présenté son documentaire « De Guerre Lasses », au cinéma André Malraux de Bondy. Primé au festival de Berlin en 2003, tourné en 1995 et 1996 à Tuzla, ville de Bosnie-Herzégovine durement touchée par la guerre en ex-Yougoslavie entre 1992 et 1995, son film donne la parole à trois femmes, trois veuves, Sedina, Jasmina et Senada, dont la vie a été ravagée par le conflit. Propos échangés entre le réalisateur et la salle.
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La petite croisade écolo de JP
Jean-Pierre m'accueille dans la salle à manger de son pavillon où la température affiche 19,1 degrés. Je suis loin d'être frigorifiée. « Il fait bon, là. Pourtant à mon travail, il fait 27 degrés et certains se sentent bien alors que moi, j'ai trop chaud, j'ai mal à la tête. » Jean Pierre, c'est mon voisin bondynois qui enfourche sa bicyclette vers 7 heures du matin au moins trois fois par semaine pour se rendre sur son lieu de travail. Beaucoup de ses collègues qui sont à 10 minutes du boulot viennent en engins motorisés polluants.
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« Réaliser un film, c’est comme écrire une lettre d’amour »
Pourquoi êtes-vous devenu réalisateur? Quand j'avais 16 ans, alors que j'étais en train de marcher dans la rue, je me suis demandé pourquoi j'existais. L'hiver de cette même année, je me suis dit qu'il fallait que je trouve une réponse à cette question, un sens à ma vie. J'ai beaucoup souffert dans ma quête. Puis j'ai eu un signe de la Providence, quelque chose d'irréel s'est passé, il fallait que je sois réalisateur. En même temps, à cette époque, en Corée, les gens allaient très peu au cinéma, deux à trois fois par an et il n'y avait pas la télévision.
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« Auriez-vous une couverture, s’il vous plaît ? »
J'ai décidé d'embarquer pour un petit voyage au lieu d'aller à mon cours de danse. Mon excursion va durer cinq heures. Des températures douces sont annoncées. Pas besoin de bonnet ni de gants. Avant de partir, nous avons fait l'inventaire : café, chocolat en poudre, gobelets, fromage, saucisson, pain, gants, pulls, couvertures, malles remplies de paires de chaussures, de pantalons. On a rempli les thermos d'eau bouillante. Le camion est désormais bien rempli. En route pour la maraude.
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Fabrice, ce nouveau rein qui change la vie
Fabrice, 28 ans, est un homme neuf. Il n'y va pas de main morte avec le Nutella. Il passe ses journées entouré de ses guitares, de son mac et se concocte de bons petits plats. Habitant Sevran (93), secrétaire au Pôle emploi, il est actuellement en convalescence suite à la greffe d’un rein. Même si les médicaments antirejet qu'il avale ont des effets secondaires embêtants (mains qui tremblent et difficulté à dormir), il est heureux. Le syndrome d'Alport, forme héréditaire de maladie rénale qui lui a été diagnostiqué en 2002, n'aura pas sa peau.
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Vincent Thiberville, le petit génie primé aux Etats-Unis
Quand nous nous sommes rencontrés en septembre 2008, Vincent, du haut de ses 18 ans, m'impressionnait par sa maturité et son dévouement pour les autres. Par ses dons aussi. Un petit génie qui met son talent au service des personnes lésées par l’existence, c'est bien trop rare à mon goût ! Il venait d'intégrer une école d'ingénieurs et cherchait des subventions à tout va dans le but de réaliser le rêve qui le tenaille : améliorer la vie des personnes handicapées moteur et/ou mentales par le biais de l'art et grâce à la robotique. Nom de code du songe : Handibot.
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Huang Wenhai, témoin de l’histoire chinoise en marche
Le 9 octobre, je suis partie faire un tour en Chine. A Montreuil. Moi qui aime voyager, j'étais bien contente, même si ce que j'ai vu et entendu ne respirait pas un bonheur angélique mais plutôt une réalité cruellement morose. Assez ordinaire quand c'est Huang Wenhai (au centre de la photo) qui vous fait découvrir son pays à travers ses films lors de la 14e Rencontre du cinéma documentaire de l'association Périphérie dont il était l'invité d'honneur. Grâce à ce cinéaste indépendant dont le talent est reconnu, on découvre un peuple tiraillé entre espérance et désespoir, qui tente de résister sous le lourd fardeau d'une dictature.
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Le videur : « Non, vous ne rentrez pas »
Plus jeune (il y a six ans, j’en avais 20), j’allais de temps à autre en boîte de nuit. Dix plombes pour s’apprêter, dix plombes pour l’organisation, à combien de voitures on y va, qui vient, qui paye l’essence, y a t il autant de mecs que de nanas ? J’avais alors deux groupes d’amis distincts […]