Il n’en croyait pas ses yeux quand sa série a démarré en vrai, début novembre! Or Canal + est tout d’un coup moins convaincu de vouloir tourner ce scénario, au lieu de sauter sur l’occasion et de saluer les talents de visionnaire de Thomas (si vous êtes producteur TV, écrivez-moi, je vous donnerai son nom de famille). Evidemment, son histoire à lui est plus compliquée.
Cela se passe dans une cité au pied des Pyrénées, pas en région parisienne. Il a y un meneur, inspiré par la révolution mexicaine, qui va organiser une véritable insurrection armée et conduire ses troupes de gamins rebelles à Paris. Cela semble fou, mais pour écrire les 200 pages de sa première version de DMM City (le nom du projet), Thomas a envoyé sa documentaliste rencontrer des officiers des RG (renseignements généraux, la police de sûreté française) dont les rapports, depuis dix ans, décrivent une situation pré-insurrectionnelle…
Quant à la vague de violence qui a démarré dans le département 93, Thomas est surpris qu’elle n’ait pas fait émerger un « champion des banlieues », un personnage qui rassemble et symbolise la rage de toutes les cités qui ont brûlé. Voilà une place à prendre!
Durant le repas, le téléphone sonne plusieurs fois. C’est Sabine, bouleversée, qui va de découverte en découverte avec les clients de l’hôtel Eden. Il est grand temps que je lui cède ce blog.
Par Serge Michel