« Ma famille a besoin de moi, mais je n’ai pas de ressources. La caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV) ne me répond pas », déplore Adama Dioumassy. Lui et d’autres ont rejoint le rassemblement du collectif Retraite IDF devant le siège de la CNAV pour protester contre cette situation qui le plonge dans la précarité.
Le collectif a réuni 10 000 signatures sur une pétition pour défendre un accès aux droits retraite à toutes les personnes âgées, les plus vulnérables, isolées et éloignées du numérique. « On a dix mille signatures, mais on sait que ces difficultés représentent encore des milliers et des milliers de personnes qui n’arrivent pas à contacter la CNAV », alerte Maïa Lecoin du Café social.
En effet, la dématérialisation et, de fait, la fermeture des guichets physiques à la CNAV laisse les retraités les plus vulnérables sur le carreau. Les démarches pour accéder à leurs pensions de retraite deviennent des parcours du combattant, les laissant sans ressources durant des mois, voire des années.
C’est très difficile de se nourrir et surtout de payer les loyers
« Je suis invalide de catégorie 2, j’ai fait ma demande il y a plusieurs mois et je n’ai toujours pas de réponse », illustre Adama Dioumassy. À ses côtés, Mamadou Konaré qui fréquente le Café social connaît la même situation. « Je suis à la retraite depuis décembre 2022, j’ai fait ma demande 3 mois en avance et je n’ai toujours pas de réponse. Souvent, c’est très difficile de se nourrir et surtout de payer les loyers », témoigne-t-il.
Aujourd’hui, le collectif Retraite IDF et ses soutiens entendent remettre la pétition à Renaud Villard, le directeur général de la CNAV. Mais aussi réclamer l’application de mesures concrètes et urgentes pour lutter contre le non-recours aux droits des retraités et futurs retraités.
Diakoumba Diaby