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Des applaudissements accueillent la décision du Conseil constitutionnel, jeudi 25 janvier. Devant le parvis de la juridiction, des manifestants se sont réunis pour réclamer le retrait complet de la loi immigration.

« On savait qu’ils allaient retoquer quelques articles, mais ils vont laisser passer les autres. Nous, notre problème, ce n’est pas quelques articles, c’est la loi dans son entièreté », réagit Aboubacar Dembélé. Membre du collectif des travailleurs sans papiers de Vitry, il rappelle les dispositions maintenues par le Conseil constitutionnel :  « l’article sur régularisation des métiers en tension, l’allongement des OQTF de 1 à 3 ans ». 

Aboubacar Dembele, Collectif de travailleurs sans papiers de Vitry @LiliaAoudia

« Nous demandons au président de la république de ne pas promulguer cette loi raciste et xénophobe. Nous serons dans la rue le 3 février pour demander son abrogation », annonce-t-il.

Emmy Marc, secrétaire fédérale de l’union étudiante ©LiliaAoudia

Aujourd’hui, plus que jamais, il faut se battre contre l’extrême droite

Pour Emmy Marc aussi, cette victoire a un goût amer. La secrétaire fédérale de l’Union étudiante pointe les racines idéologiques de ce texte ancrées à l’extrême droite. « Ça montre qu’aujourd’hui, plus que jamais, il faut se battre contre l’extrême droite, faire en sorte de prendre conscience de cette montée de l’extrême droite parce qu’on ne peut pas se permettre de les laisser passer au pouvoir. »

Inlassable militante pour les droits des sans-papiers, Mariama Sidibé, de la Coordination des sans-papiers (CSP75), bat le pavé. « On demande la régularisation globale, Sans notre travail, sans nos forces, la France n’a rien », lance-t-elle.

Mariama Sidibé, membre de la Coordination des sans-papiers (CSP75) ©LiliaAoudia

L’objectif reste de continuer à combattre cette loi

Comme Mariama Sidibé, Abdoulaye, membre des gilets noirs, ne satisfait pas de cette décision : « L’objectif, ça reste de continuer à combattre cette loi ».

« Moi, je travaille dans le BTP, dans un secteur où les travailleurs sans papiers sont exploités, où les patrons sont protégés par des lois comme celles-ci et donc par l’État. Les travailleurs sans papiers ne sont pas recrutés par hasard, c’est un système d’exploitation qui est posé parce qu’ils sont recrutés par des sous-traitants qui savent déjà qu’ils sont en situation irrégulière », rappelle Abdoulaye.

« Les sans-papiers ne sont pas des voyous, ils travaillent, ils cotisent, ils participent et derrière, ils n’obtiennent rien », déplore le gilet noir.

Comme les autres manifestants, il appelle le président de la République à ne pas promulguer la loi Immigration.

Lilia Aoudia

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