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Une nouvelle mobilisation contre les violences policières empêchée. Cette marche prévue le samedi 15 juillet devait se tenir sur la place de la République à l’appel de la coordination nationale contre les violences policières.

Sur le plateau de BFM TV, jeudi matin, Laurent Nunez, préfet de police de Paris, justifiait cette interdiction en expliquant qu’il avait également « interdit deux manifestations en soutien du policier “auteur” dans l’affaire de Nahel. »

Le ministre de l’Intérieur justifie ces interdictions par le contexte post-révoltes urbaines. « Nous interdirons, en lien avec le préfet de police, cette manifestation », indiquait Gérald Darmanin lors d’un point presse au ministère, mercredi. « Les rassemblements en lien direct avec les émeutes doivent être interdits et proposés à d’autres dates postérieures. »  

Dans un communiqué, les organisateurs expliquent avoir choisi la date du 15 juillet « afin que le ministre de l’Intérieur n’argue pas de difficultés quant à la gestion des forces de l’ordre » du fait des festivités de la fête nationale. Pour mémoire, la marche pour Adama, à Beaumont-sur-Oise, a été annulée en raison de l’impossibilité de mobiliser des forces de l’ordre en nombre suffisant.

Une interdiction dénoncée par les organisateurs

De nombreuses familles de personnes décédées à la suite d’une intervention des forces de l’ordre ou de victimes de violences se sont réunies pour créer la Coordination Nationale Contre les Violences Policières suite à la mort de Nahel. Elles appellent à manifester « pour faire entendre [leurs] voix et exiger du gouvernement des mesures concrètes et à la hauteur des attentes d’une grande partie de la population. »

Ainsi, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, Samia El Khalfaoui, Assa Traoré ou encore Amal Bentounsi égrainent les revendications. «  Abrogation de la loi de 2017 dite du “permis de tuer, abrogation de la technique du placage ventrale qui a tué mon frère, abrogation de toutes les techniques d’immobilisation utilisées par les forces de l’ordre », énumèrent-elles.

« Une atteinte inadmissible à la liberté d’expression »

Suite à ce nouveau refus du ministre, la coordination dénonce dans un communiqué « une atteinte inadmissible à la liberté d’expression et une provocation contre des personnes ayant déjà subi des violences d’État y compris dans les prisons. » Un recours en référé a été déposé au Tribunal administratif de Paris dans l’espoir de faire invalider la décision. La semaine dernière, cette même procédure n’a pas abouti pour la marche commémorative pour Adama Traoré.

Pour rappel, la marche, qui avait eu lieu malgré l’interdiction, a rassemblé près de 2 000 personnes. Le rassemblement pacifique, sans violence ni dégradations apparentes, s’est terminé par une intervention brutale de la Brav-M. Youssouf Traoré, frère d’Adama et un autre membre du comité ont été interpellés. Plusieurs personnes dont des journalistes ont été violentées et projetées au sol. Youssouf Traoré a dû être transféré à l’hôpital. Une vidéo à sa sortie de l’hôpital montre son visage tuméfié.

Plus d’informations à venir…

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